vendredi, mars 29, 2024
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Qualité du sperme

La revue scientifique d’Oxford, Human Reproduction, publiait la semaine dernière les résultats d’une étude alarmante réalisée par l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) : la qualité du sperme des hommes français ne cesse de décliner. Cette très vaste enquête menée auprès de 26 609 hommes entre 1989 et 2005 a mis en exergue une forte diminution de la concentration spermatique. Les trois principaux indicateurs de la qualité du sperme – concentration, mobilité totale et qualité morphologique – ont été analysés en prenant en compte l’effet de l’âge et de la saison.

Le recul a été progressif et continu, d »environ 1,9 % par an. Ainsi, chez les hommes âgés de 35 ans, la concentration est passée de 73,6 en 1989 à 49,9 millions de spermatozoïdes par mL en moyenne en 2005. Certes, cela reste largement au dessus du seuil considéré comme très problématique par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui le situe à 15 millions, mais cette baisse reste très inquiétante. En outre, l’étude souligne une modification significative de la morphologie des spermatozoïdes, puisqu’on observe de plus en plus de spermatozoïdes avec des formes atypiques. La proportion de spermatozoïdes normaux ayant connu une baisse de 33 %.

Si de nombreuses études sur la fertilité sont régulièrement menées par différents instituts scientifiques, cette étude sur la concentration de spermatozoïde dans le sperme des hommes français est novatrice, mais peu rassurante : « A notre connaissance, il s’agit de la première étude qui conclut à une diminution sévère et générale de la concentration du sperme et de sa morphologie à l’échelle d’un pays entier et sur une période importante. Cela constitue un avertissement important en termes de santé publique ». Bien que les perturbateurs endocriniens connus pour leurs effets délétères sur les fonctions reproductives soient une des causes possibles à cette baisse de la production spermatique, les auteurs évoquent aussi d’autres facteurs comme l’indice de masse corporelle (IMC), le stress, la nutrition ou encore les infections.

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